Juliette
@ BSSM

SE LAISSER RENCONTRER PAR DIEU
Je peux dire honnêtement avoir rencontré Jésus il y a quelques mois. En effet, bien que cela fasse quelques années que je reconnais son existence et que j’accumule l’Evangile dans mon cerveau, je tenais Dieu à l’écart de mon coeur inconsciemment. Ayant grandit dans une famille athée, j’ai donné ma vie à Jésus car je suis tombée amoureuse d’un garçon qui avait la foi. Je pensais être une bonne chrétienne quant un jour celui-ci m’a demandé: «Crois-tu encore en Dieu sans moi?» L’évidence a fait chemin dans mon coeur et j’ai commencé à comprendre intellectuellement que je ne devais pas dépendre de mon amoureux mais que je devais accepter de recevoir l’amour du Père. Après cette remise en question, Dieu m’a doucement équipé pour ce qui allait suivre.
Lors d’un voyage à Bethel en février, la présence puissante et l’onction de ce lieu a touché mon coeur. En rentrant en Belgique, j’ai commencé à prier de manière audacieuse: «Jésus brise moi, je ne veux plus jamais redevenir comme avant, je veux avoir plus faim et soif de Toi,…». Il a répondu à mes cris mais bien évidement pas de la manière à laquelle je m'attendais. Un soir, mon amoureux m’annonce que notre relation est terminée (du moins nous n’aurons plus de contact pendant 1 mois). Mon monde s’est écroulé car mes rêves et mes projets étaient basés uniquement sur notre vie ensemble. Je n’étais plus rien à mes yeux car mon identité était fondée sur le fait que j’étais aimée par un homme. Néanmoins, dans cette souffrance, Dieu s’est emparé de moi.
- Révélation 1: Ne laisse pas ton bonheur dépendre de quelque chose que tu peux perdre (C.S. Lewis). Cela tombe bien car «Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui, et éternellement.» (Hébreux 13:8) Ce qui signifie que je peux dépendre de Lui car Il ne m’abandonnera pas.
Ensuite, le Seigneur a bâtit mon identité sur de saines fondations.
Auparavant, je n’ai jamais eu confiance en moi. Même si je savais que j’étais «une fille bien», plutôt jolie, assez intelligente, j’ai tout de même cru aux mensonges du diable et je me suis maudite moi-même: «tu n'es pas à la hauteur, tu es banale, deviens quelqu'un d'autre si tu veux qu'on s'intéresse à toi,...». J’ai laissé la honte, le sentiment d’être inadéquate et la peur du rejet maîtriser mon rapport à mon corps et au monde. J’ai construit un confort tiède dans ce piège laissant le perfectionnisme me conduire dans l’insécurité et le stress, la peur de l’échec et de ne pas tout faire «parfaitement». J’ai critiqué l’autre pour garder la face mais je me suis souvent sentie inférieure, enviant celui qui détenait l’assurance que je n’avais pas. Je devais tout garder sous contrôle.
- Révélation 2: Nous ne savons pas de quoi nous sommes l’esclave jusqu’à ce que nous en soyons libérés. «Or, le Seigneur c’est l’Esprit; et là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté.» (2 Corinthiens 3:17)
Dieu me conduit alors à la conquête du bastion de l’amour de soi. Il m’a révélé que j’avais à me repentir (changer ma manière de penser): à être d’accord avec l’Esprit de vie et non de mort. Je ne pouvais plus laisser la honte et le jugement diriger mon territoire. Dieu nous a créé pour la victoire et nous avons besoin d’une bataille pour l’emporter, alors j’ai saisi l’armure du croyant (je me suis revêtue de sa Présence) et j’ai cru aux promesses de Dieu sur ma vie. Au lieu d’avoir une maison divisée, de me battre contre moi-même, Dieu m’a appris à ne faire plus qu’une seule équipe déclarant la vie sur mon corps.
- Révélation 3: Depuis quand avons nous le droit d’autoriser le péché formé contre nous à produire du péché en nous? En effet, il y a une connexion directe entre le façon dont on se perçoit et notre destinée: «Car il est comme les pensées de son âme» (Proverbes 23:7).
Dès lors, comment accepter l’amour de l’autre et surtout l’amour de Dieu si je ne m’aime pas moi-même? En vérité nous sommes parfait de la manière dont Il nous a créé car nous avons été fais à son image. Nous n'avons pas besoin de nous comparer à ceux qui nous entourent car personne ne peut être aussi bon que nous-même à être nous. Nous sommes unique, une nouvelle création, un prototype, ce qui signifie: jamais créé (never before created).
- Révélation 4: Nous ne laisserons jamais quelqu’un nous aimer plus que ce nous nous aimons. De plus, Dieu nous commande instamment d’aimer notre prochain comme nous-même (Matthieu 22:39).
Le processus consiste donc à mourir à qui l’on pense être pour devenir qui Jésus dit que l’on est. Ainsi, le jour où j’ai pris la décision de crier à Dieu pour qu’il me rencontre, où j’ai commencé à lâcher prise et à m’abandonner à sa guidance, Il m’a conduit à travers une saison où les choses faites pour me détruire m’ont au contraire donner du pouvoir et de l’autorité. Il m’a révélé que j’étais appelée à être vue et non cachée, qu’il était temps de me lever et de réclamer mon héritage. Il m’a fait découvrir le lieu secret et j’ai pu commencer à cultiver les racines d’une profonde intimité.
Je pense qu’il est bon de se rappeler une réalité fondamentale: Dieu ne nous aime pas d’un amour conditionnel (uniquement lorsque nous nous comportons parfaitement) mais Il nous aime d’un amour inconditionnel car c’est qui Il est: «Car j’ai l’assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur». (Romains 8:38-39)
Alors comment se laisser rencontrer par Dieu? Manifestons simplement le désir de recevoir son amour car «où irons-nous loin de son Esprit, où fuirons-nous loin de Sa face?» (Psaume 139:7). Ne demandons pas à Dieu de faire partie de notre plan, mais plutôt de faire partie du Sien.
«Tu ne m’as jamais demandé de mériter Ton affection
car je ne peux gagner quelque chose de gratuit.
Je ne me suis jamais battu pour gagner Ton attention
car Tes yeux sont toujours sur moi.»
Matt Stinton